SUPER JAZZ WOMEN


Une conférence-concert imaginée par
Chloé Cailleton et Guillaume Hazebrouck


Chloé Cailleton Chant
Guillaume Hazebrouck piano

Terry Pollard, Mary Lou Williams, Mary Osborne, Melba Liston, Dolly Jones, Vi Redd, Carla Bley, Maria Schneider ... Vous connaissez ?

A quelques exceptions près, l'histoire du jazz n'a retenu que des noms masculins, laissant dans l'ombre nombre de musiciennes productives et audacieuses. Un oubli qui nous prive d'une partie de notre patrimoine et de notre mémoire.

Super Jazz Women interroge la place des femmes dans cette musique et invite à en relire l'histoire à travers des portraits de femmes qui, pour exister, ont souvent fait preuve de « super pouvoirs ». Des musiciennes libres et talentueuses qui pourraient bien inspirer celles (et ceux !) de demain.

Chloé Cailleton et Guillaume Hazebrouck nous font partager, en l’illustrant de moments mu- sicaux et d’extraits vidéo, leur passion pour ces musiciennes trop méconnues. Ils nous trans- mettent leur goût pour les univers singuliers de la pianiste Geri Allen ou Mary Halvorson, leur plaisir face à la virtuosité des pianistes Hazel Scott ou Terry Pollard, leur admiration pour la richesse de l’œuvre de Mary Lou Williams ou Carla Bley...
 
Au fil de ces portraits, se dessine une réflexion sur le genre en musique, une interrogation sur la validité des distinctions entre jazz féminin et masculin et une mise à distance des représentations stéréotypées. A travers son expérience, Chloé Cailleton décrypte les processus à dé-jouer par les musiciennes de jazz pour intégrer cet univers encore trop masculin.
 

L’origine de cette conférence-concert est multiple. Y a présidé une passion pour les musiques de Mary Lou Williams, Carla Bley, Geri Allen entre autres. On peut la voir comme un exercice d’ad- miration mais aussi comme une manière de faire un pied de nez à l’histoire telle qu’on nous la conte c’est à dire à travers un panthéon masculin de grands solistes. Après quelques recherches, il s’est avéré que l’on pouvait retracer cette histoire uniquement à travers des figures féminines dont souvent l’apport a été sous-estimé.
 

Car oui, les femmes ont toujours été présentes des mondes du jazz (instrumentistes, chanteus- es, compositrices etc) mais souvent oubliées des ouvrages de musicologie. En plus d’avoir oeuvré dans l’ombre, elles ont dû faire preuve de capacités d’adaptation hors norme pour s’adapter à un milieu souvent inhospitalier.


Pour autant, à l’échelle hexagonale, le travail de la sociologue Marie Buscatto et des enquêtes récentes dressent le constat du peu de femmes instrumentistes en activité : 8% de femmes dans le jazz français dont moins de 4% de femmes chez les instrumentistes avec une surreprésentation dans le domaine du chant.
 

Notre conviction est qu’une des raisons de cette désaffection est le peu d’exposition accordé au matrimoine du jazz. En partant du point de vue de musicien.e.s, passionné.e.s mais aussi concerné.e.s par ces questions, la conférence-concert Super Jazz Women donne à entendre ce qu’on pourrait appeler une « her-story » plutôt qu’une « history ».  En réévaluant ce passé riche et complexe, son premier objectif est d’ouvrir le public et les musicien.e.s de demain à de nouvelles perspectives et à de nouvelles musiques.
 


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